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TOGO FA ELECTIONS: Un Bilan Catastrophique du Colonel Président Guy Kossi AKPOVY

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Le football togolais va mal. Il va mal au point où comme un champ desséché, la plupart des amoureux vivent dans l’anxiété.

Pourtant il est stipulé dans l’article 4 point a) des statuts de la FTF que le but est « d’améliorer constamment, de promouvoir, contrôler et réglementer le football sur l’ensemble du territoire national en tenant compte du fair-play et de son impact universel, éducatif, culturel et humanitaire et ce, en mettant en œuvre des programmes de développement et des programmes en faveur des jeunes ».

Le bilan des quatre années de gestion se dresse comme suit :

1- Absence totale d’une vision pour le développement et la promotion du football
Aucun programme de développement ou programme en faveur des jeunes n’a été initié. Durant les quatre années, il n’y a pas eu de championnat de jeune.

2- Gestion opaque des ressources de la FTF

 Les recettes des cessions des matchs des éperviers  Les ristournes de la CAF et de la FIFA

 Les fonds de football des jeunes

 Les projets financés par la FIFA

Aucun média, aucun membre de la FTF (Club ou Ligue Régionale) n’est en mesure de lister les projets financés par la FIFA et à quels coûts ils ont été réalisés.

Autre anomalie, c’est la dilapidation des fonds.
Le Secrétaire Général de la FTF, Monsieur Pierre Lamadokou perçoit un salaire mensuel de 2 millions de FCFA et 1,5 millions de FCFA de frais de gestion mensuel du secrétariat général.
Rappelons que les 3.5 millions de FCFA représentent la subvention annuelle d’un club de D2

3- Les championnats nationaux sont improductifs

Les causes :

 Absence d’une véritable politique marketing (la médiatisation étant le tendon d’Achille) ;

 Très peu de joueurs transférables par les clubs de l’élite.

 Peu de joueurs sont sous le feu des projecteurs;

 Faible financement des clubs et des Ligues pour leurs activités ;

 Les organes juridictionnels sont instrumentalisés par le Comité Exécutif, le résultat c’est
la démission de certains magistrats.

4- Nos équipes nationales sont moins performantes

Les causes :

 Absence de projet viable et ambitieux de construction d’une académie au sein de laquelle, les jeunes détectés à travers les championnats scolaires et les championnats des jeunes auront un encadrement de qualité (sport-étude, alimentation, soins de qualité 1 etc) ; cette académie aurait permis d’injecter de nouveaux talents dans les sélections U15, U17, U19 etc……. ;

 La participation du Togo à la CAN 2017 au Gabon était un échec au plan technique et de l’organisation ;

 Les performances des éperviers A sont catastrophiques. Non qualification du Togo à la CAN à 24 en Egypte est un discrédit et une honte. Les résultats presque négatifs que nous enregistrons actuellement sont la raison de la démobilisation générale ;

 Absence d’un équipementier pour les éperviers ; un véritable désastre pour la promotion du football national ;

 La Direction Technique Nationale dont la mission est l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’adaptation permanente de la politique technique nationale de Football dans le but d’optimiser la compétitivité et la performance du football togolais, de la base à l’élite, est non opérationnelle. C’est un fiasco.

5- Les réformes institutionnelles et structurelles contenues dans les nouveaux statuts, recommandées par la FIFA sont un échec total.

Les causes :

 Incompétence;

 Absence de planification;

 Absence du sens de responsabilité et du travail bien fait

La conséquence de cette paresse et de cette absence de vision est, qu’à quelques semaines de l’élection d’un nouveau Comité Exécutif, l’électorat sera difficile à déterminer.

Rappelons que selon les statuts adoptés le 20 janvier 2016 et par lesquels le processus électoral est lancé par Monsieur le Secrétaire Général de la FTF, le 21 novembre 2019, l’article 25 stipule que « le Congrès comprend 53 délégués votants répartis de la manière suivante :

a)- pour les 12 clubs de Première Division : douze (12) délégués disposant d’une voix chacun;

b)- pour les 12 clubs de Deuxième Division : douze (12) délégués disposant d’une voix chacun ;

c)- pour chacune des 6 ligues régionales : quatre (4) délégués disposant d’une voix chacun ;

d)- pour la Ligue Nationale du Football Féminin (LNFF) : un (1) délégué disposant d’une voix;

e)- pour l’Association nationale des arbitres : un (1) délégué disposant d’une voix ;

f)- pour l’Association nationale des entraîneurs et Educateurs de football : un (1) délégué disposant d’une voix

g)- pour l’Association nationale des joueurs : un (1) délégué disposant d’une voix ;

h)- pour l’Association nationale du personnel de la médecine du sport : un (1) délégué disposant d’une voix.

Il est à noter actuellement qu’en Première Division il y’a 14 clubs, en Deuxième Division, il y a 20 clubs et au niveau des ligues régionales, c’est le néant.

Alors que les statuts de la FTF adoptés le 20 janvier 2016, sur la base desquels le comité exécutif a été élu, donnait deux (02) années au comité exécutif pour réaliser les réformes qui allait permettre d’avoir un corps électoral conforme aux dispositions statutaires ; c’est-à-dire :

a)- pour les 12 clubs de Première Division : douze (12) délégués disposant d’une voix chacun;

b)- pour les 12 clubs de Deuxième Division : douze (12) délégués disposant d’une voix chacun ;

c) pour chacune des 6 ligues régionales : quatre (4) délégués disposant d’une voix chacun ;

Après quatre années d’errance, Le Colonel AKPOVY nomme à la tête des 6 Ligues Régionales des bureaux de 5 personnes (appelés comités régionaux de réformes) en violation flagrante de l’article 20 des statuts de la FTF qui dispose :

Article 20 : Indépendance des membres de la FTF et de leurs organes;

1. Chaque membre de la FTF doit diriger ses affaires en toute indépendance sans l’ingérence d’un tiers.

2. Les organes des membres ne peuvent être désignés que par voie d’élection ou de nomination interne.
Les Statuts des membres doivent prévoir un système leur assurant une indépendance totale lorsqu’ils procèdent aux élections et aux nominations.

3. La FTF ne reconnaît pas les organes d’un membre n’ayant pas été régulièrement élus suivant le code électoral ou nommés conformément aux dispositions de l’article 20 al. 2. Cela vaut également pour les organes élus ou nommés uniquement à titre intérimaire.

4. La FTF ne reconnaît pas les décisions d’organes n’ayant pas été élus ou nommés conformément aux dispositions de l’al. 2.

En février 2019, les personnes nommées, représentant la moitié des délégués votant au congrès participent à la prise des résolutions selon lesquelles, les 12 premiers clubs de D1, les 12 premiers clubs de D2 et les membres des comités régionaux (24 voix), constitueront l’électorat au congrès ordinaire et électif du 25 janvier 2020. Au regard des statuts, il sera difficile de dégager un électorat (les délégués et votants) pour aller à un quelconque congrès.

Tout un désastre alors que la FTF a été dotée de textes pour lui faciliter l’organisation des compétitions et rendre plus efficaces son fonctionnement.

Malgré que l’ensemble des acteurs membres de la FTF ou partenaires ont accompagné le Comité Exécutif et bien que beaucoup de moyens matériels et financiers ont été mis à sa disposition, très peu de résultats ont été réalisés.

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